Brigitte Bardot vient encore de nous gratifier d'une sortie contre l'Islam et les musulmans. Sa cible, cette fois, le ramadan avec une déclaration aussi édifiante que stupide : " Je m'en fous, le ramadan, je m'assieds dessus".

Motif de la colère de Bardot : l'abattage rituel des animaux qu'elle juge épouvantable et en parallèle l'essor de la commercialisation de la viande halal en France.

On le savait, la paranoïa est l'un des mécanismes puissants du racisme. Pour l'ex égérie des années 60, la viande halal a envahi la France. Vous savez comme les dangereux intégristes ont envahi les mosquées avec le projet évident mais non avoué de faire un jour régner la charia dans l'hexagone.

Mais laissons là la version idéologique de son discours. Revenons à nos moutons, à nos agneaux, à nos poulets et à nos boeufs qui seraient abattus dans des conditions épouvantables. Parce que Bardot pense sans doute que tuer un animal par pistolet percuteur ( dispositif avec une pointe qui s'enfonce dans la tête de l'animal) ou par électrocution fait beaucoup moins mal à la bête ! Au tribunal des méthodes d'abattage, celles qui ne sont pas halal et que je viens de décrire n'ont rien de compassionnelles pour les animaux.

La sortie de Bardot m'a d'abord paru risible puis inquiétante. Inquiétante parce que tous les frustrés, les impuissants, les jaloux et les activistes qui composent le peuple du racisme ordinaire savoure les paroles de "l'amie des bêtes".

Oui, quand Brigitte Bardot s'en prend au ramadan les moutons rigolent.