Fathi Haddaoui, Fathi M’salman,Mohamed Sayari,Dorsaf Mamlouk, Lotfi Abdelli.... Avec Min Ajel 3oyoun Catherine, Nessma a sorti l'artillerie lourde. Sur son site la chaine nous rappelle d'ailleurs que cette série ramadanesque a d'ores et déjà battu un record en réunissant pas moins de 127 acteurs.

Pilonnez-les disait un général britannique dans Lawrence d'Arabie- la chaine du grand Maghreb aura eu vraiment besoin de mettre le paquet pour se sauver d'un marasme d'audience et d'opinions défavorables crée par la diffusion d'abord consécutive des Guignols à la sauce maghrébine puis de Dar Louzir, énigme humoristique encore en cours d'étude par les gens qui avaient vraiment apprécié Nsibti Laaziza.

Il y aura donc eu un produit ciblé Tunisie qui restera à l'issue de ce ramadan 2012 du côté de la maison des Karoui. Le reste de la bonne pioche étant assuré par la série religieuse et historisante Omar Ibn Al Khattab qui passe après les Guignols dont la chaine ne veut pas se débarrasser et que les fervents de la série sur le deuxième calife de l'ère islamique sont obligés de supporter.

Mais revenons aux yeux de Catherine. Après un premier épisode assez poussif, l'intrigue commence à prendre corps et ce mélange entre malaise social, passions familiales adverses et poids des traditions est prenant et donne le sentiment qu'on a affaire à ces sagas de la télé tunisienne qui feront date et qui pourront sans problème passer les ans et être rediffusées sans lassitude.

C'est donc le drame qui cette année remplira les caisses. Comme quoi en bon professionnel du marketing, les patrons de Nessma auront pris soin de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. Évidemment, certains instituts de sondage vous diront que le premier programme (comique) est aussi en tête des audiences mais franchement-très franchement-j'ai peine à y croire.