samedi 21 juillet 2012

Dar Louzir : Dans le château des Rcdistes



 
 La première génération qui dédramatise les méfaits des anciens du régime Ben Ali ?

Dar Louzir, la nouvelle sitcom de rupture de jeûne de Nessma c'est ça : les péripéties d'une famille d'anciens nababs de la période Ben ali qui vivent dans une gigantesque maison.
Et c'est sensé être drôle. Rire avec (pas tout à fait contre) des anciens du règne du benalisme, ne serait-ce pas la première tentative d'éroder le poids du passé ?

De fait, on se croirait ( mais en beaucoup moins bien) dans un film baroque à l'italienne avec l'impression d'avoir affaire à des gens qui vivent dans un autre monde un peu poussiéreux et bordélique dont le fait saillant est l'alzheimer de Mouna noureddine.
Une infirmière à domicile qui ressemble beaucoup à une gouvernante ( kaouther bardi), un chef cuisinier ( Farhat Hnana, la nouvelle coqueluche des pubs Mazraa) et un jardinier incarné par Younes El Fehri.

Vous les avez reconnus ? 


Enfin bref, sauf feu Sofiene Chaari, tous les anciens de Nsibti Laaziza sont là rejoints par Kamel Touati par celui qui joue un ancien ministre de l'environnement du régime déchu comme on dit dans les journaux TV.
C'est sans doute dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes et c'est pour cela que Nessma a osé la décalcomanie de Nsibti Laaziza dans un autre contexte. Ne manquait plus que la mega bonne très agréable à regarder actrice algérienne Razika Farhan pour compléter la troupe.

Peut-on rire de tout ou rire tout court en regardant Dar Louzir ?

En y réfléchissant un peu, on a bien envie de se dire que le choix de filmer le quotidien d'une famille d'anciennes gloires du benalisme dans un contexte humoristique ressemble un peu à de la provocation. De celles qu'on a bien préparé pendant la création du projet en pariant sur la pub qu'elle va offrir au programme.
Un peu comme celle qui provoqua une polémique autour de l'accent sfaxien de certains personnages du premier Nsibti Laaziza qui elle n'était peut-être pas volontaire au début.

Peut-on s'amuser avec des rôles qui incarnent des personnes sans foi ni loi et qui pour beaucoup de tunisiens qui en ont été victimes ont du sang sur les mains et qui sont à l'origine d' incarcérations arbitraires et de spoliations? Pire, peut-on s'attacher à ces personnages, parce que sans attachement même par la négative il n'y a pas de fidélisation au programme ?

C'est à chacun de voir. Ce qui est certain ( au moins pour moi) c'est que l'intrigue et les gags sont lourds que je n'ai pratiquement jamais ri en regardant le premier épisode.

Aucun commentaire :