samedi 29 août 2009

Ramadan…et tout le bataclan!

Cet été, contrairement à ses précédents, est assez sui generis et vibre au rythme du mois saint. À quelques encablures de l’entrée scolaire et universitaire, qui, selon toute vraisemblance, ont été remis à son apothéose, dérivatifs et jeûne sont tous les deux tombés sous le charme des soirées festives et des veillées interminables aux abords des cafés maures. Autant de possibilités revigorantes à en convertir les fils d’Adam en chauves-souris!

Hélas, ce couple (été et Ramadan) fais figure (des fois) de mésalliance. Le mois sacré, vu d’un œil dédaigneux de vénération par certains faux-dévots empreints de tartuferie se voit perdre de son mérite et de son caractère sacro-saint. Des outrages, on en voit de toutes les couleurs! Sur les rues et dans les lieux publics. Plus la peine même d’aller se ragaillardir de fraicheur sur nos belles côtes balnéaires là où la souillure, de toutes sortes, prend des proportions gravissimes.

Les injures dues aux sauts d’humeur ramadanesques (communément appelés « h’chicha ») ou encore à la chaleur estivale suffocante mettent leurs auteurs dans un spleen à la fois enragé et scabreux. Un seul être vous exaspère et tout est profané! C’est la devise que d’aucuns adoptent et s’ingénient à la mettre en branle à cor et à cri. N’en parlons pas des fringues suggestives et répréhensibles de certaines jouvencelles faisant fi des préceptes religieux et transgressant tout conservatisme et chasteté. Mais où est partie la rédemption du Ramadan?

Par ailleurs, dès lors que l’on se trouve chez soi, place aux désirs frénétiques surtout au moment des pénultièmes préparatifs culinaires histoire de se lécher les babines en scrutant la maman ripailler les délices et les mets copieux. Avant de se mettre à table pour faire bombance, il est toujours utile de faire mumuse! Un tour aux approches de la blogosphère ainsi qu’une petite immersion dans l’un des social networks (Facebook et/ou Twitter), ça vous dit?

Dedans, rien que des statuts bifurquants au gré du bon et du mauvais poil de leurs prosateurs, parlant des caprices et des délires de ce mois. Quant aux vidéos, rien à signaler à part le fait qu’ils sont plus rarissimes qu’à l’accoutumée. Appel à la prière entonné, chants liturgiques psalmodiés, plats engouffrés, bouche et mains rincés. Silence, on passe la « pub »!

Cédant la parole au prosélytisme capitaliste, les minutes passent, les publicités se succèdent et le public se morfond en attendant les révélations artistiques et les percées intellectuelles des opus traitant de la réalité de notre pays de cocagne! Rien d’aussi particulier jusque là mis à part que les vraies stratégies de communication en marketing se font encore attendre dans nos contrées. Et vient toujours cette course à l’audience qui incite les stations télévisés à se livrer une rivalité sans merci avec un contenu qui manque (hélas) encore de profondeur et d’intellect. Ce qui demeure, une situation à redresser!

En résumé, Ramadan et un mois saint aux pratiques malsaines, quelques petits maux peuvent résulter à des gros mots. Entre sacré et sacrilège, on s’emmêle encore les pinceaux. Bouder la télé-réalité en ce mois est une volte face de contre-réalité. D’où s’expliquent les rushs vers les cafés, d’où s’explique aussi, LA vacuité!

Contribution de Tunisomnia

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