Le Festival de la Médina de Tunis passe à côté

Les activités culturelles à Tunis durant le mois de ramadan sont généralement réduites à deux ou trois "festivals" qui proposent des spectacles de chants religieux, de musique spirituelle, de Malouf, des causeries, des représentations cinématographiques, ou de musique et danse exécutées par des artistes ou groupes étrangers.


Le premier festival qui vient à l'esprit est celui de la Médina de Tunis. Le plaisir de se rendre à travers les dédales de la Médina pour assister à un spectacle dans une "Dar" un "Palais" ou un "Club", de prendre aussi la direction du Théâtre Municipale, est toujours visible chez beaucoup de nos concitoyens à qui les feuilletons, les salons de thé et autres promenades de bouffe ne les intéressent pas.

Et si beaucoup de personnes d'un certain âge ont pris l'habitude d'acquérir leur abonnement ou billet directement des guichets en consultant le programme sur place ou dans les journaux papiers, d'autres ont acquis ce réflexe de passer par le web pour choisir un spectacle et acheter si possible.

Cependant, la 28ème édition du Festival de la Médina de Tunis a péché dans la communication avec une conférence de presse annulée et un programme qui n'a été communiqué que tardivement.

Et le Web dans tout ça ?

Sur le Web le constat est le même dans le sens où on n'a rien vu venir avec un site Web statique à mourir d'ennui graphiquement et qui ne permet pas l'achat en ligne. Pas d'acquisition d'espaces publicitaires sur les portails d'informations les plus connus de la toile tunisienne, ni aucune action de buzz à travers des blogs ou des sites partenaires.

Pire encore, le compte Twitter est encore muet et la page Facebook n'existe plus alors que les boutons de suivi sont présents sur la page d'accueil. Seule une poignée de vidéos sont proposées sur Vimeo et quelques articles ont été dédiés à l'évènement pour présenter les spectacles.


La question qui se pose est pourquoi l'un de nos festivals le plus réputé pour la qualité et la diversité de ses spectacles culturels, n'a pas cherché à investir le minimum syndical et profiter de l'engouement des tunisiens pour Facebook pour communiquer et séduire une nouvelle "clientèle" avide de culture et de découvertes ?

Pourquoi on n'a pas cherché à surfer sur la vague de réussite en terme de communication via Facebook des festivals d'été (principalement les festivals de Carthage, de Hammamet et de Jazz à Carthage) pour continuer par attirer les amoureux de soirées ramadanesques ?

La culture tunisienne a définitivement besoin de plus de passion et de compétences multi-disciplinaires pour améliorer sa communication et avancer.